Selon une étude ayant passé en revue trente études qui se sont penchées sur 140000 patients sous statines, « le nombre de gens qui évitent des infarctus et des accidents vasculaires cérébraux est beaucoup plus important que le nombre de gens qui ont des effets secondaires ». Ainsi, une réduction du taux de cholestérol LDL de 2mmol/L, obtenue par l'administration d'une statine pendant 5 ans chez 10000 patients, permet de prévenir des événements cardiovasculaires majeurs chez 1000 personnes ayant déjà des antécédents cardiaques et chez 500 personnes présentant des facteurs de risque.

Quant aux effets secondaires qui sont majoritairement des douleurs musculaires, les auteurs ont observé cinq cas de myopathie sur 10000 patients en 5 ans, 5 à 10 cas d'AVC hémorragiques et 50 à 100 cas de diabète. Cependant, des essais randomisés ont montré que « pratiquement tous » ces effets indésirables attribués aux statines ne seraient en réalité pas causés par ces médicaments.

Cette étude pourrait donc contribuer à réhabiliter l'usage des statines, la polémique sur ces médicaments ayant entraîné de nombreux arrêts de traitement. Au Royaume-Uni, 200000 patients ont cessé d'en prendre, ce qui pourrait, selon les chercheurs, entraîner entre 2000 et 6000 incidents cardiovasculaires au cours de la prochaine décennie.
Source : The Lancet

Le cancer du pancréas est particulièrement mortel. Il se propage rapidement et entraîne le décès du patient en quelques mois.
Seulement 18 % des patients sont encore en vie un an après le diagnostic, et 4 % après 5 ans. En présence de métastases, la survie médiane est de 4,6 mois.
C'est la raison pour laquelle l'IMM-101 fait naître de nouveaux espoirs. Cette immunothérapie associée à la chimiothérapie recommandée dans le cancer du pancréas, a montré des résultats prometteurs lors d'un essai clinique de phase II mené dans cinq pays, incluant 110 personnes dont 85 % présentaient un cancer métastasé.
Le groupe de patients ayant reçu la gemcitabine (chimiothérapie) associée à l'IMM-101 présente un taux de survie supérieur de plusieurs mois au groupe sous gemcitabine seule, et semble avoir moins souffert d'effets secondaires.
Source : www.lequotidiendupharmacien.fr

Des études récentes semblent indiquer qu'un diagnostic d'arthrose est associé à une mortalité accrue. Le terrain est en fait le même que celui du syndrome métabolique, dans lequel se retrouvent le plus souvent un défaut d'activité physique et une inflammation systémique de bas grade. «Il est indispensable de rechercher les facteurs de comorbidités associées, l'arthrose peut indiquer le début d'un syndrome métabolique, insiste le Pr François Rannou, responsable du service de rééducation à l'Institut de rhumatologie de l'hôpital Cochin à Paris. Dès que le médecin pose un diagnostic d'arthrose, il doit mesurer et corriger quatre indicateurs : hypertension artérielle, cholestérol/triglycérides, diabète et sédentarité.»

Et, de fait, l'épidémiologie dit la même chose: «90 % des cas d'arthrose sont des personnes âgées de plus de 50 ans et/ou obèses», rappelle le Pr Jeremie Sellam, rhumatologue à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris. «Et puisqu'on ne sait pas arrêter le vieillissement, il faut au moins éviter d'être gros!» L'activité physique régulière, même douce comme la marche ou la natation, est donc un élément indispensable de la prise en charge de l'arthrose, car elle agit sur les facteurs qui l'aggravent : obésité, inflammation systémique et manque de tonicité musculaire.

Elle favorise, en outre, l'activité des chondrocytes responsables de l'entretien et du renouvellement du cartilage. L'activité physique reste donc aujourd'hui le seul traitement validé capable de ralentir l'évolution de la maladie!
Source : Sante-lefigaro.fr

Parmi les raisons expliquant le mauvais contrôle de l’asthme en pratique clinique, on retrouve souvent une mauvaise prise des traitements inhalés. En effet, une molécule ne peut être efficace si elle n'atteint pas son organe cible en l’occurrence, les bronches.
Des auteurs ont cherché à évaluer si ces défauts techniques persistaient aujourd’hui, alors que les dispositifs proposés sont de plus en plus nombreux, chacun promettant une utilisation facile et ainsi une observance renforcée. Les erreurs les plus courantes, commises lors de l'utilisation d’inhalateurs-doseurs ou d’inhalateurs de poudre sèche au cours des 40 dernières années chez les patients traités, ont été analysées par le biais d’une recherche systématique des articles rapportant l'observation directe de la technique d'inhalation, par du personnel qualifié durant une période allant de 1975 à 2014.

Les données sont extraites de 144 articles portant sur un total de 54354 sujets effectuant 59584 tests de prise de traitement observés techniquement. Les erreurs les plus fréquentes concernant la prise des sprays sont le défaut dans la coordination du geste (taux d’erreur de 45 %), dans la vitesse et / ou la profondeur de l'inspiration (taux d’erreur de 44 % ;), et l’absence d’apnée postinhalation (taux d’erreur de 46 %).

Les erreurs concernant les inhalateurs de poudre sèche sont  dans 29 % des cas, la préparation incorrecte du dispositif (ouverture et chargement de l’inhalateur…).On retrouve également avec les inhalateurs poudre l’absence d'expiration complète avant l'inhalation dans 46 % des cas et d’apnée post inhalation dans 37 % des prises. Globalement, une technique correcte est observée dans 31 % des tests; elle est acceptable dans 41 % des cas et mauvaise pour 31 % des évaluations. Fait notable, les auteurs n’ont pas mis en évidence de différence significative entre la période couvrant les 20 premières années et la période plus actuelle de 1995 à 2014.

Lors de l’utilisation des traitements inhalés, une technique incorrecte reste fréquente. Ceci souligne la nécessité d’éduquer les patients puis de vérifier lors des consultations ultérieures la bonne compréhension de la technique, en attendant 

Les chercheurs de l'université de Leeds et de l'University College de Londres se sont plongés dans le registre du «Projet d'audit national des infarctus du myocarde», qui collige depuis 2003 tous les infarctus du myocarde (soit 600.000) survenus dans 247 hôpitaux d'Angleterre et du Pays de Galles.
L'électrocardiogramme réalisé en cas de suspicion permet de distinguer deux grands types d'événements: l'un avec une modification appelée sus-décalage du segment ST (STEMI), l'autre sans cette modification (no-STEMI ou NSTEMI). Dans l'étude anglaise, une fois sur trois les cardiologues ou médecins généralistes n'avaient pas fait le diagnostic correct dès le début de la prise en charge.
Les chercheurs se sont plus particulièrement intéressés aux no-STEMI, qui sont à la fois les plus fréquents et les plus difficiles à diagnostiquer. Le risque d'erreur de diagnostic initial était supérieur de 41 % pour les femmes par rapport aux hommes. Inquiétant quand on sait que, pour les deux sexes, une telle erreur augmente de 70 % le risque de décès.
L'autre point noir de l'étude concerne la prise en charge une fois le diagnostic posé. «Nous voulions surtout voir si les patients qui avaient eu un infarctus du myocarde recevaient le meilleur traitement possible. Cette étude démontre que nous ne faisons pas aussi bien qu'on le devrait», reconnaît le Dr Michael Knapton, de la British Heart Foundation, qui a participé au financement de l'étude. Sur 389000 no-STEMI, 113586 se sont terminées par un décès, dont 32765 auraient pu être évités (29 %) si les recommandations de prise en charge avaient été bien suivies.
Par exemple, l'arrêt du tabac n'a été conseillé qu'à 12 % des survivants alors qu'une telle mesure augmente de près de 50 % la survie après infarctus du myocarde.
Source : www.sante-lefigaro.fr